Re: Centenaire du CSSA
Publié: 25 Sep 2019, 16:39
Avant que ce centenaire perde de son intensité, il n'est pas inintéressant de consulter nos grands-pères, pour puiser dans leurs souvenirs, qui nous rapprochent un peu plus de 1919. Car nos festivités récentes, vu la richesse de notre passé, il fallait bien leur donner une limite, en remontant le temps.
Or, l'épopée ne commence pas avec les prouesses des premières années de professionnalisme et des footballeurs-ouvriers, les Pascal, Eloy, Oliver,..
Dès son arrivée du bassin minier, à l'appel des frères Laurent (1949 ?), Louis Dugauguez conduit l'UAST, une étape par année, des Ardennes au championnat de France amateur. la filière, à l'époque, était encore loin d'être franco-africaine, celle qui fait aujourd'hui, les beaux jours de toute la footbalie française, mais il y avait la filière franco-polonaise, que Dugauguez, ex-lensois, connaissait bien, et à Sedan, des noms restent gravés chez nos plus vieux: Tchékaï, Sérek, Freszack, Kusmir, et quelques autres qu'on retrouverait dans le livre d'Olivier Laurent. Louis Dugauguez, était lui-même entraîneur-joueur, et mon Papy croit se souvenir l'avoir vu jouer avec le bras en écharpe, et celle -ci se décrochait à chaque affrontement (on comprend mieux pourquoi Monsieur Louis en exigea autant, beaucoup plus tard, un jour, de mémoire, de Christian Oliver). Il parait qu'on venait les voir à la sortie du terrain d'Albeau, noirs de boue, sur les rotules. Et il y avait déjà plusieurs milliers de spectateurs, ouvriers pour la plupart, et mon Papy se souvient qu'il allait voir, dans un café bondé de supporters et une tabagie pas possible, les autres résultats. C'était "chez Lenoir", place d'Alsace, aujourd'hui occupé par le cabinet de radiologie. Les adversaires s'appelaient Auchel, au Nord, Petite-Rosselle, à l'est. Presque un championnat de bassins miniers, nous au milieu.
Sedan arrivait régulièrement au moins en 32 ème de finale. Et, en finale de championnat national amateur, Sedan, déjà, râflait la coupe. Un grand défilé, harmonie municipale en tête, traversait la ville, joueurs en costume-cravate,
jusqu'à la Mairie.
Côté festivités, les frères Laurent ne fêtaient pas que la St Blaise. Il y avait aussi la kermesse de l'UAST, sur le terrain-même d'Albeau (!). Beaucoup de monde, bien sûr, et les joueurs payaient de leur personne : dans les buts, Roman (que l'on surnommait le chat) pour des tirs, du point de pénalty, moyennant 100 francs, et en cas de réussite, on gagnait une photo de l'équipe.
Quelques chaussures de ville y ont laissé leur âme...
Si les frères Laurent ont candidaté pour le championnat professionnel (à l'époque, c'était sur dossier, dès qu'une place
était vacante en D2, et Sedan fut acceptée en même temps que Limoges et Aix-en-Provence), c'est ,paraît-il, parce que les autres clubs amateurs soupçonnaient Sedan de recrutement à la limite du professionnalisme, et faussait les championnats.
En 1953, entrée dans la D2: 1ere rencontre, à Alès, Sedan gagne 3 à 0, la seconde à Albeau, Cannes écrasé 4 à O.
Mais tout l'effectif ou presque, avait été changé. Mon Papy, y voyait une injustice à l'égard de ceux qui avaient porté
Sedan à ses premières heures de gloire. En revanche, la filière franco-polonaise n'était pas tarie, bien au contraire, à commencer par le grand Roszak, de Noyelles-Godaud. On connaît mieux la suite...
Or, l'épopée ne commence pas avec les prouesses des premières années de professionnalisme et des footballeurs-ouvriers, les Pascal, Eloy, Oliver,..
Dès son arrivée du bassin minier, à l'appel des frères Laurent (1949 ?), Louis Dugauguez conduit l'UAST, une étape par année, des Ardennes au championnat de France amateur. la filière, à l'époque, était encore loin d'être franco-africaine, celle qui fait aujourd'hui, les beaux jours de toute la footbalie française, mais il y avait la filière franco-polonaise, que Dugauguez, ex-lensois, connaissait bien, et à Sedan, des noms restent gravés chez nos plus vieux: Tchékaï, Sérek, Freszack, Kusmir, et quelques autres qu'on retrouverait dans le livre d'Olivier Laurent. Louis Dugauguez, était lui-même entraîneur-joueur, et mon Papy croit se souvenir l'avoir vu jouer avec le bras en écharpe, et celle -ci se décrochait à chaque affrontement (on comprend mieux pourquoi Monsieur Louis en exigea autant, beaucoup plus tard, un jour, de mémoire, de Christian Oliver). Il parait qu'on venait les voir à la sortie du terrain d'Albeau, noirs de boue, sur les rotules. Et il y avait déjà plusieurs milliers de spectateurs, ouvriers pour la plupart, et mon Papy se souvient qu'il allait voir, dans un café bondé de supporters et une tabagie pas possible, les autres résultats. C'était "chez Lenoir", place d'Alsace, aujourd'hui occupé par le cabinet de radiologie. Les adversaires s'appelaient Auchel, au Nord, Petite-Rosselle, à l'est. Presque un championnat de bassins miniers, nous au milieu.
Sedan arrivait régulièrement au moins en 32 ème de finale. Et, en finale de championnat national amateur, Sedan, déjà, râflait la coupe. Un grand défilé, harmonie municipale en tête, traversait la ville, joueurs en costume-cravate,
jusqu'à la Mairie.
Côté festivités, les frères Laurent ne fêtaient pas que la St Blaise. Il y avait aussi la kermesse de l'UAST, sur le terrain-même d'Albeau (!). Beaucoup de monde, bien sûr, et les joueurs payaient de leur personne : dans les buts, Roman (que l'on surnommait le chat) pour des tirs, du point de pénalty, moyennant 100 francs, et en cas de réussite, on gagnait une photo de l'équipe.
Quelques chaussures de ville y ont laissé leur âme...
Si les frères Laurent ont candidaté pour le championnat professionnel (à l'époque, c'était sur dossier, dès qu'une place
était vacante en D2, et Sedan fut acceptée en même temps que Limoges et Aix-en-Provence), c'est ,paraît-il, parce que les autres clubs amateurs soupçonnaient Sedan de recrutement à la limite du professionnalisme, et faussait les championnats.
En 1953, entrée dans la D2: 1ere rencontre, à Alès, Sedan gagne 3 à 0, la seconde à Albeau, Cannes écrasé 4 à O.
Mais tout l'effectif ou presque, avait été changé. Mon Papy, y voyait une injustice à l'égard de ceux qui avaient porté
Sedan à ses premières heures de gloire. En revanche, la filière franco-polonaise n'était pas tarie, bien au contraire, à commencer par le grand Roszak, de Noyelles-Godaud. On connaît mieux la suite...