Patrice Compère, populaire et exemplaire

Après Michel Cardoni, La Francheville -où, à l'époque, Anna, la maman, tient le café-épicerie « Le Beau Séjour »- a vu grandir un autre « vert et rouge » de renom, Patrice Compère, né au chef-lieu ardennais le 5 mars 1955.

Participant en ouverture de Sedan-Nantes à la finale Prim Foot, «Kiki» est espéré par Roger Marche de retour à l'AS Mohon.
Mais, Louis Dugauguez le fait venir à Sedan et, en signe de bienvenue, lui offre un maillot du RCP-Sedan.
Appelé en Gambardella, il débute dès 18 ans, en CFA, à Douai, avec les Caron, Differding, Raulin et  ...Salem qui l'impressionne. Habitué du vestiaire sous la petite tribune, il espère aller dans celui d'en face ...
Maurice Laurant lui propose un contrat de stagiaire pro mais, après réflexion, il préfère poursuivre ses études pour devenir prof de sports.
Handballeur à Fumay et, alors que Châteauroux mais aussi le voisin rémois espèrent l'enrôler, il demeure fidèle au CSSA qui a pourtant perdu le statut pro.
Sous la houlette de «Kiki» Perrin, Yvan Roy puis Pierre Tordo, «le grand» est heureux de jouer aux côtés de ses «potes de toujours dont les Zanelli». A Douai, il remplace au pied levé Eric Luczkow dans la cage ardennaise, se permettant même le luxe d'arrêter un penalty, lui qui est alors co-meilleur butteur !
Retour en D 2 pour «le trio infernal Compère-Buffet-Leduc» puis, sans trop savoir pourquoi, «Kiki», en même temps qu'Etienne Martinot, n'est pas conservé par Jacky Nix. Il pense arrêter sa carrière mais il relève un autre défit sportif, à l'Olympique de Charleville, où Claude Breny et Jean-Claude Pêcheux le font signer. Il y reste dix ans.

Ah les fameux derbies à Albeau !

 

Il va saluer les tenanciers de buvettes qui ne le voient pas infliger une défaite aux locaux. Et d'argumenter «tu es trop sedanais pour ça !»
A l'O.C., il est "gêné de succéder à Martinot" mais il "occupe la fonction d'entraineur avec tous les pouvoirs" et il épaule Toch et Besaz.
Mais, au Petit-Bois, il n'a pas la même aura qu'à Emile Albeau où, capitaine-populaire, il est proche des supporters. «Kiki» s'identifie au club de la cité de Turenne, s'investit même. Il apprécie beaucoup Jean-Bertonnière, «un dirigeant atypique, méconnu et aux petits soins pour nous». «Et René Aimont» qui sait qu'il joue toujours avec des chaussettes .. noires, ce qui n'est pas un caprice de star !
«Ne regrettant aucun choix», Patrice Compère conserve en mémoire des tonnes de souvenirs : de Mme Viallette, supportrice au bon coeur, à Louis Dugauguez, «identifié au football ardennais par sa vaillance et son côté revêche», sans oublier son papa Georges, toujours fort discret lors des matches d'un «gamin» ô combien attachant ...

 

 

 

Note:


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