Journée 31

31 ième journée de L2, 2 avril 2010

Vendredi 02 Avril 2010 • 20h00 • Stade Louis-Dugauguez (23.189)

L'absence de victoire à Dugauguez où le CSSA ne s'est plus imposé depuis plus trois mois et une victoire face à Dijon se fait plus que cruellement ressentir et comme face à Nîmes il y a 15 jours, l'attente des supporters sera très forte lors du coup d'envoi. Il est à craindre que les Provençaux, qui à l'instar de Bastia jouent leur survie en ligue 2, présentent un visage plutôt défensif pour mieux contrer les Sedanais comme ils avaient sur le faire récemment à Ajaccio lors de leur dernier succès en déplacement. Espérons que les joueurs et le staff aient compris définitivement qu'ils ne pouvaient pas se contenter d'évoluer à la maison comme ils en ont pris l'habitude de le faire depuis quelques temps en déplacement avec un certain bonheur. Prendre le jeu à son compte et percer le mur istréen sans pour autant trop se découvrir afin de se réconcilier avec son public, voici le principal enjeu qui attend les Ardennais vendredi soir.

Privé d'Igor Prahic qui a loupé ses débuts la semaine passée en Corse (touché au mollet) et d'Anthony Scaramozzino (qui souffre d'une fêlure aux côtes suite à un choc à Bastia), le CSSA enregistre par contre deux retours très attendus compte-tenu de l'impact des deux joueurs concernés. Il s'agit de Marcus Mokaké qui avait loupé le voyage en Corse pour convenances personnelles et de Yohann Eudeline qui a enfin purgé les trois matches de suspension qu'il avait reçu après avoir été exclu par Monsieur Chaoui ... qui officiera encore à Dugauguez pour ce match. A noter l'absence dans le groupe de Djibril Sidibé dont la regrettable et préjudiciable mise au placard se confirme au fil des semaines.

Côté istréen, c'est un peu le branle-bas de combat actuellement. Le club provençal qui sans être condamné commence, à huit journées du terme, à entrevoir le spectre d'une relégation en National dont il s'est extirpé la saison passée, vient de mettre de côté Henri Stambouli qui faisait office de coach depuis le début de la saison. C'est un autre ex-sedanais, qui au demeurant a laissé à une autre époque un souvenir aussi controversé que le premier nommé dans les Ardennes, Frédéric Arpinon qui est chargé avec Goyet et Usaï (le prête-nom de Stambouli pour coacher) d'assurer l'intérim. Quelques changements sont donc à prévoir en témoigne la convocation dans le groupe de l'attaquant Nicolas De Prévil qui officie habituellement avec la réserve provençale. Au contraire, Santos et Begeorgi n'ont pas été sollicités pour se rendre à Sedan.

En résumé, à moins de réussir à marquer rapidement pour anéantir les espoirs des violets, ce n'est sans doute pas une partie de plaisir qui attend les Sedanais. Qu'ils se rassurent, personne ou presque ne leur reprocherait de ne pas gagner à la condition sine qua non qu'ils s'en donnent vraiment les moyens comme en début de saison, avec deux vrais attaquants en pointe dans un système offensif. S'ils reproduisent leurs dernières prestations en demi-teinte, en particulier les deux dernières, il est par contre à craindre que le mécontentement timidement entrevu face à Nîmes soit à nouveau au rendez-vous. Si l'équipe évolue dans l'esprit caractéristique des Ardents Ardennais qui a fait la renommé du club et la fierté de ses supporters ça ira quoiqu'il se passe. Les nouvelles générations de footballeurs professionnels, à quelques exceptions près, sont-elles encore capables de s'identifier à la culture viscérale d'un club ? Difficile de se satisfaire d'une équipe qui aura probablement été chercher son maintien à l'extérieur cet hiver tout en rechignant paradoxalement et en connaissance de cause à faire les efforts nécessaires pour s'imposer chez soi. Ça peut encore changer car il reste des matches.

Allez Sedan !