Max Fulgenzy, l'inusable Pétrolette

Imprimer

Envoyer

Réagir

Ardennais de souche puisque né le 26 juin 1934 à Deville, Max Fulgenzy -pour l'état civil Fulgenzi- joue dans la rue et rentre à la maison située devant le stade où l'attend son père Eugène, mouleur, sa mère Eugénie étant poinçonneuse au Métro à Paris.

Arrivée en cadet au CA Monthermé où il est surclassé. Déjà fort adroit, le bougre !

Il devient sedanais en 1952 après avoir failli être enrôlé par les dirigeants rémois dont le Président Germain et même... Roger Marche venus le supplier de venir au Stade de Reims.! En vain...

L'UAST est encore sous statut amateur. Surnommé "Pétrolette" du fait de sa vitesse, il ne sait pas encore qu'il signe un long bail avec l'UAST: 14 saisons, excusez du peu...

Déjà, ses qualités en font un joueur polyvalent -"sauf goal !"- ce qui est très précieux pour Louis Dugauguez.

Max -en pension de famille chez Mme Tellier- est embauché aux Draperies Sedanaises comme magasinier.

Dès potron-minet, il va en scooter Vespa à l'entraînement au Vélodrome. Il débute en CFA. Sa vitesse, sa technique et son démarrage font merveille.

Devenu international Espoir, il est titulaire, en mai 56, lors de la première finale de Coupe de France disputée par l'UAST. Les Troyens sont défaits (3-1). Dudule broute l'herbe de Colombes et déchaîne les passions...

Fulgenzy intègre le Bataillon de Joinville et, en juillet 57, il est sacré, à Buenos-Aires, champion du Monde militaire, l'Argentine étant étrillée (5-0), l'Ardennais marquant l'ultime but tricolore.

Mai 61 : nouveau sans faute en Coupe et le club ardennais, dont Max Fulgenzy, renouvelle l'exploit face aux Nîmois !

Incroyable mais vrai : durant cette saison 60-61, Max, qui tire des deux pieds, évolue à neuf postes différents !

Déjà remplaçant en Equipe de France "A", il dispute le match Bulgarie-France perdu en novembre 61 à Sofia (0-1). C'est son unique sélection.

A gauche : Max Fulgenzy, Document Claude Lambert.

A droite : Max Fulgenzy, icône glamour des Ardennes.

La nouvelle finale opposant, en mai 65, Sedanais et Rennais, est perçue comme un "mauvais souvenir". Une erreur d'arbitrage prive le onze ardennais d'un penalty...

Courant septembre 66, les frères Laurant le "vendent" à l'Olympique de Marseille où il côtoie des joueurs de renom.

Puis, il remonte dans les Ardennes. Le voilà successivement à Mouzon, Carignan, Florenville, Bièvres, Saint-Germainmont, Revin. De joueur -jusqu'à 42 ans !- il endosse la tunique de coach.

Enfin, retour dans le Midi, aux Issambres, où il s'occupe d'un centre réservé aux anciens footballeurs. Non loin de la tombe de son fils Patrick, disparu bien trop tôt à l'issue d'un entraînement...

Article et Photo : Claude LAMBERT