Se sauver par le jeu... tel était le crédo des Ardennais avant cette rencontre. Du jeu il y en a eu, mais les 3 points ont pris la direction du Rocher, la faute à une errance à la toute première minute de jeu et une tête du géant tchèque, Jan Koller.
La partie ne pouvait pas mieux commencer. Mais alors que tous les fidèles Verts et Rouges pensaient que l'on allait assister à une rencontre cauchemard et médiocre, quelque chose se passa... pas un but malheureusement, mais un début de communion. Celui ci est dû aux 90 minutes et quelques qui suivèrent. Le CSSA, candre de L1, dernier de la classe, alla proposer ce que tout le monde attendait : du jeu !!!!!
Cela commença par une emprise de plus en plus forte au niveau du milieu de terrain et une possession de balle crescendo. Les Rouges faisaient tourner le ballon, créaient des brèches, déboussolaient des Monégasques froids de réalisme. Les occasions se succédaient mais les tirs ne trouvaient que trop rarement le cadre.
On sentait que ça pouvait passer, qu'il y avait la place. Lachor était solide en défense centrale, Belhadj faisait admirer sa technique, Ducourtioux montait fréquemment pour apporter le surnombre et centrer, Amalfitano, baromètre du milieu par son agressivité et sa combativité, voici quelques exemples de l'envie et de l'allant de Sedan. Pourtant, un pied trainait toujours chez les visiteurs, pour dévier le ballon. La maladresse dans le dernier geste était aussi là.
Alors que tout le monde croyait à l'égalisation de Job, le ballon fut sauvé sur la ligne de Roma par ... Boutabout, resté au sol suite à un contact précédent... la poisse... Le rythme baissa dès lors fortement, la faute à une débauche d'énergie importante et à une pelouse grasse. Amalfitano pensait trouver l'ouverture à la dernière minute mais c'est Roma qui sortit le cuir de sa lucarne. Sur le dernier corner, Regnault monta pour faire la différence, mais Menez en contre faillit corser l'addition, finalement déjà très (trop ?) lourde.
Les joueurs de Sedan, après quelques sifflets de déception du public, restèrent sur la pelouse. Les 10 000 spectateurs applaudissèrent leurs joueurs qui avaient tout donné. Même si le maintien s'est éloigné un peu plus, joueurs et public se sont eux rapproché ... Et finalement c'est peut-être un mal pour un bien ...