Dudule mascotte de... L'Etoile !

Imprimer

Envoyer

Réagir

Chronologiquement, il convient d'évoquer le titre de Champion de France acquis le 12 avril 1958 au Palais des Sports de Paris devant le PUC (Paris Université Club) sur le score de 48 à 44.

A l'époque, « L'Etoile » (alors « de Mézières ») n'avait pas de mascotte à elle et pourtant on la retrouvera à Paris avec un sanglier, un certain... « Dudule » qui n'était autre que celui qui avait effectué le déplacement au Stade Yves-du-Manoir, couramment appelé Colombes, avec les Sedanais victorieux en finale de Coupe de France des Troyens (3-1) !

Et, le 4 mai 1958, à Mulhouse, « L'Etoile » affronta l'AS Denain-Voltaire, en finale de la Coupe de France, après avoir écarté de sa route Calais, Rouen, Villeurbanne et Mulhouse. Avant de prendre le chemin de la capitale, les supporters ardennais lancèrent un appel : « toute personne capable de fournir une mascotte, soit un marcassin vivant, est priée de se faire connaître ! »

Au club, on mit la main sur cette mascotte à 6 heures du matin -le jour du match !- grâce à l'amabilité de M. Roger Boudon le propriétaire et qui a bien voulu le prêter et on l'appela... « Carolus » !

Il fût la vedette incontestée lors de la présentation des deux équipes s'étant déjà auparavant distingué au restaurant où il se permit de descendre les marches quatre à quatre. Il fît fureur tout en grommelant et reniflant les équipes alignées puis salua les officiels en nasillant ! Il poussa même du groin un ballon qui se trouva auprès de lui à la grande joie des caméramans de la télévision !

Comme « Dudule », le sanglier mascotte des Sedanais, « Carolus » porta chance aux basketteurs Ardennais vainqueurs du trophée (79-42). A l'issue de la remise de la Coupe de France, les joueurs : Noulet, Yvon Ibberaken, Le Goff, Barosa, Mercy, Jean-Paul et Robert Beugnot, Ascar, Jean Perniceni étant le manager de l'équipe- posèrent avec « Carolus » et on se dépêcha d'immortaliser l'évènement.

Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, « L'Etoile », présidée par Charles Rémy, se retrouva à nouveau la saison suivante en finale de la Coupe de France et ce après avoir battu Saint-Quentin, l'US Métro, Evreux, Graffenstaden et l'Alsace de Bagnolet. Cette fois-ci, l'adversaire était l'AS Villeurbanne. Le 25 avril 1959, le stade Pierre-de-Coubertin, à la Porte de Saint-Cloud, sera le théâtre d'une apothéose à laquelle assista Pierre Tessier, envoyé spécial du quotidien sportif « L'Equipe », qui s'étonna, avant le coup d'envoi, de ne pas voir « Carolus » et qui se demanda s'il n'était pas... passé à la casserole !

On ne connaît toujours pas la réponse à son interrogation et par contre il pourra admirer un autre sanglier surnommé cette fois-ci « Gamin » qui posera avec les vainqueurs, Mercy, Robert Beugnot, Le Goff, Chavagne, Perniceni, Yvon Iberraken, Barbosa et Jean-Paul Beugnot (voir photo). Lui aussi eût droit à des embrassades sur le museau de la part de supporters comblés car leur « Etoile », devenue « de Charleville », et dont le manager était Raymond Rouault, fût encore victorieuse (72-65) et donc conserva son précieux trophée.

Une autre époque, pour le moins glorieuse...