Claude Breny, l'humble recordman

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Claude Breny est né le 10 janvier 1932, à Givonne. Ses parents quittent les Ardennes avant l'évacuation. Emile, le père, «serre la vis» à son aîné lequel est alors passionné de vélo. Ah, le Tour de France ...

A l'époque, pas de pneus de rechange mais des galoches permettant de taper dans un ballon ! Le CA Lisieux l'enrôle et gravit des échelons. Déjà, Claude se fait remarquer notamment par M. Faucheron qui en informe Louis Dugauguez.

Venu en vacances à Sedan, il dispute un match amical, Michel Charlot lui ayant prêté des godasses à crampons. L'essai est concluant. Tout est prévu : le service militaire sur place et du boulot aux Draperies Sedanaises. Finalement, il se retrouve à Montlhéry, « évite » l'Algérie, s'entraîne seul à Verdun et manque d'endosser le maillot du RC Paris.

Septembre 52 : débuts victorieux avec Sedan devant Quevilly.

L'UAST passe pro mais notre « footballeur ouvrier » demeure amateur. Puis, il se lie avec l'UAST jusqu'à 35 ans !

« Travail et discipline » : sont alors les maîtres mots. Il va à l'entraînement avec son vélo laissé chez le Père Diaz. Valenciennes et Lyon le lorgnent mais « M'sieur Louis » ne veux pas le lâcher...

Mai 56 : l'opportuniste attaquant sedanais dispute la finale. Les Dolimarts, Colombes, la ruée des supporters ardennais, une confiance inébranlable, le tour d'honneur, la soirée au « Colmar », le terrible orage au retour en gare de Sedan : rien n'est oublié !

Mai 61 : nouvelle finale face aux Nîmois. Sedan l'emporte encore par 3 à 1. « M'sieur Louis », en fin tacticien, est passé par là... Cette fois Frahan, le rôle prépondérant du capitaine Mouchel, « le » but, la liesse dans les rues de Sedan, etc.

Mai 65 : requalifié « amateur », Claude assiste au Parc avec son épouse Colette, à la finale perdue devant Rennes. Fameux buteur -172 au total, record à battre !- il devient entraîneur chez les juniors, succède à Gaëtan Chrétien, est nommé directeur technique aux côtés de « Kiki » Perrin.

Nouvelle aventure à l'Olympique de Charleville. Il sadapte et propulse le club jusqu'en D 3. Chapeau !

Frère de Serge et père de Jean-Pierre, celui qui fut sélectionné en Equipe de France « B » intègre l'école de foot du CSSA. Maintenant, depuis « la loge Emile Albeau », au stade Louis-Dugauguez, il regarde, aux côtés d'anciens partenaires « un football qui a évolué ».

Claude Breny, n'a « aucun regret ». Il qualifie « M'sieur Louis » de « remarquable meneur d'hommes » et affirme que « sans les frères Laurant, il n'y aurait pas eu de foot à Sedan... »

Sages paroles de connaisseur...

Claude LAMBERT