Mustapha Dahleb : le «Fennec» du siècle

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«Mus» est né le 13 janvier 1952 à Bejaïa, en Kabylie. A deux ans, il part avec ses parents pour la France, son père trouvant un emploi à Flohimont. Incontestablement, il a le foot dans le sang et rapidement il porte le maillot des « Tangos ».
Il est vite repéré par Louis Dugauguez et Gaëtan Chrétien lors des matches de la Coupe de « L'Ardennais » de football à sept et de Prim Foot réservé aux scolaires.
Il veut être électrotechnicien. Arrivé à l'UAST en 66, il se distingue en minime, cadet mais aussi avec les juniors, disputant à Fontainebleau une demi-finale Gambardella contre Saint-Etienne. Le voilà appelé en CFA. Ses débuts en pro s'effectuent durant la saison 69-70 : il remplace Roger Wicke en terre angevine. Belle ascension !
International junior et espoir français, Dahleb est contacté en septembre 71 par le consulat pour effectuer le service militaire en Algérie. Affilié au Chabab de Belcourt, il est aussi titularisé au sein de l'équipe militaire alors drivée par Rachid Mekhloufi, lequel affirme « il a de la classe ! »
Septembre 73 : retour à Sedan où il signe pour quatre ans. A l'aile gauche ou au centre de l'attaque, il fait des malheurs avec Ivica Osim pour partenaire. Sedan lutte pour éviter la relégation mais n'y parvient pas. « Mus » inscrit 18 des 42 buts de son équipe.
Juillet 74 : Marseille mais aussi Reims, Anderlecht et le Standard de Liège en rêvent mais le PSG le sollicite et le transfert est rapidement conclu pour, dit-on, 1,3 million de francs. En quelques matchs, il devient une pièce maîtresse dans le jeu offensif des Parisiens avec ses feintes, ses dribbles, ses passes et son placement. Nommé capitaine, il est annoncé à Flumineuse de Rio, en Angleterre, en Espagne et même aux Etats-Unis !
En équipe nationale d'Algérie, il gagne sa place pour le Mundial espagnol et il termine sa carrière face à la Suisse.
Juin 84 : il quitte le club de la capitale où il a remporté deux Coupes de France et marqué 98 buts !- et signe un ultime contrat à l'OGC Nice.
Puis, ce père de famille s'installe dans la région parisienne et s'occupe de sa reconversion : créateur et réalisateur de projets socio-économiques dans les Pays du Sud et même consultant gouvernemental. Il rompt avec le milieu du foot mais tape encore dans le ballon, notamment au Variétés Club.
En France, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur et, en Algérie, il reçoit une « Etoile d'Or » et devient, en 2001, « Fennec du siècle » soit « le meilleur joueur algérien de tous les temps » !
« Flo-Flo » peut être fier de « son » enfant, véritable artiste du ballon rond...