Salif, Moussa et Henry vers le Japon 2002Samedi après-midi, Sénégal-Maroc bat son plein dans un stade archi-comble, décoré aux lumières dun arc-en-ciel. Tout un peuple fëte la victoire de ces héros dans une ambiance indescriptible, dépassant même lentendement, aux rythmes des djembés, sabakh et tamakh et sur des pas de danse mbalakh. Le Sénégal vient de préserver ses chances de qualification pour la Coupe du Monde 2002 et le peuple Sénégalais le fete comme il se doit.
Tout a commencé lundi quand Metsu a retrouvé ses expatriés au Méridien Diarama à Ngor (banlieue de Dakar). Les trois sedanais arrivent directement de Samoens après avoir disputé la première rencontre amicale du CSSA contre Montpellier. Tous fatigués de la préparation foncière hivernale, Metsu leur prévoit énormément de plages de récupération. Salif doit soigner sa cheville, suite à une entorse contractée contre Montpellier à Annecy. Sa participation au match aura même été remise en cause jusquau dernier moment.
Cest avec ses trois sedanais que Metsu compose son équipe. Labsence de Khadilou Fadiga (AJ Auxerre) fait passer Moussa sur le coté gauche, Makhtar NDiaye (Rennes) le remplacant a droite, Salif tient sa place de milieu défensif et Henry Camara se retrouve en pointe aux cotés du serial-killer local, El Hadji Ousseynou Diouf (9 buts en six matchs avec Metsu). La pression est énorme. Si le Sénégal ne parvient pas à gagner, le Maroc part au Japon, sinon, tout est encore possible pour Salif et ses amis. Tout le peuple sénégalais attend ses héros dans un stade archi comble (60 000 personnes) aux milles couleurs vert, jaune, rouge, dans une ambiance purement africaine, et qui vaut le détour pour elle seule. Sous un soleil de plomb, tout le monde sinterroge sur létat physique des joueurs, en cette période si particulière quest lavant saison. Puis le coup denvoi est sifflé et cest parti pour un grand match de foot, le plus important depuis des années pour Lions.
Salif fait rapidement disparaître les craintes pour sa cheville et le match démarre tambour battant, les Marocains craignant beaucoup cette rencontre. Camara se met rapidement en évidence par sa vivacité et ses grands rushs. NDiaye essaie de sadapter à son nouveau coté, quil a découvert lors de quelques matchs avec le CSSA la saison dernière, quand Dupont lavait interverti avec Quint.
Puis vint lunique but de la rencontre, mais quelle importance il a ! ! ! Diouf a encore frappé.
Mis a part quelques situations chaudes devant le but de Tony Sylva, les Lions vont gérer leur match et aurait même pu alourdir le score, surtout en seconde période sous les coups de boutoirs dun Moussa NDiaye énorme et qui a réalisé son meilleur match depuis bien longtemps.
Voici en détail la performance de nos sedanais :
Salif Diao : sa blessure à la cheville, ainsi que son grand gabarit constituaient des handicaps sous la grande chaleur Dakaroise. Mais Salif fit son match avec beaucoup dengagement, mais aussi avec toute la sérénité et la maîtrise technique qui le caractérise. Il est sorti en seconde mi-temps après avoir recu un coup au visage.
Moussa NDiaye : un seul mot : é-nor-me. Placé coté gauche, Moussa a été parfait. Très présent défensivement, il a épuré son jeu pour etre plus collectif et perdre moins de ballons. Très inspiré, il a fait brillé Fouhami, le gardien des Lions de lAtlas, sur des missiles envoyés de son coté gauche en repiquant. Sedan a peut etre trouvé là son milieu gauche, sachant que Camara peut joué à droite (mais pas à gauche, ce que tout le monde a saisi lors du rassemblement de Samoens). De plus, Moussa ne semble pas opposé à cette idée. Tout bonus pour Moussa qui sest réconcilié avec le public.
Henry Camara : Toujours aussi vif, imprévisible, Henry a semé la panique dans la défense marocaine. Très actif, il pêche parfois par manque de lucidité dans ses choix, mais que de qualités à exploiter ! !
Quelques réactions :
Moussa NDiaye : « Jétais prêt pour ce match. Je voulais, à limage de tous les copains, gagner contre le Maroc pour faire plaisir aux Sénégalais. Nous avons surpassé la douleur et le manque de rythme ; une coupe du monde mérite dénormes sacrifices »
Bruno Metsu : « Cétait un match très difficile, parce que les Marocains adore défendre et contre-attaquer. Les joueurs ont bien gérer la partie. Cest bien, je suis content. On a franchi un jalon pour la Coupe du Monde. Maintenant, cest la seconde quil faut mettre »
En effet, le Sénégal doit disputer son dernier match samedi prochain sur les hauts plateaux de Windhoek en Namibie. Une victoire contre la lanterne rouge du groupe de la « mort », et le Maroc est écarté de la course
Il faudra attendre le résultat dAnana, où lAlgérie recoit lEgypte. Une victoire des Egyptiens ferait alors sortir la calculette pour la différence de but. Avantage pour linstant aux Pharaons (+9 contre +7), mais lAlgérie sera surement plus difficile à manier.
La délégation Sénégalaise et ses trois sedanais quittent Dakar aujourdhui lundi pour Madrid, puis Windhoek demain via Johannesburg.
Comme ils disent ici, « Sénégal au Japon, Inch Cha Allah, Allhamdoulhila ! »
Dakar
pour sedan.free.fr
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