Sedan et le CSSA

Avant toute chose, le CSSA est principalement un spécialiste de la Coupe de France.
De 1954 à 1969, en 15 ans, Sedan a  :

  • Disputé 5 fois les demi-finales.
  • Disputé 3 fois la finale
  • Remporté 2 fois la coupe de France.

Plus récemment en 1999, Sedan était de nouveau finaliste de la coupe de France contre Nantes. Nouvelle finale en 2005 face à Auxerre et demi-finaliste trois ans plus tard en 2008 contre l'OL. En 2007 et 2009, le CSSA se hisse jusqu'en quart. Un spécialiste on vous dit.

1920 L'Union Athlétique Sedan-Torcy (U.A.S.T) est fondée par Marcel Schmitt.


 
La première équipe de Sedan le 11 juillet 1920
Marcel Schmitt (président du comité des Ardennes), Roynette, Vuarnier, Trubert, Lagalis, Motsch, Tricklin (haut) avec le lieutenant Bellot à droite. Moreau, Brasseur, Bricot, Viard, Grunenberger, Pierlot.



1946-1947 M Trubert le trésorier, arrive à décider Maurice et Lucien Laurant, patrons des "Draperies Sedanaises" d'aider Sedan et d'entrer comme dirigeants à l'UAST. C'est à partir de cette collaboration entre Sedan et "les Draperies Sedanaises" que va naître le grand Sedan. Celle de ses plus belles années. Sous l'impulsion de Maurice Laurant, Sedan en promotion Marne-Ardennes à pour la première fois un entraîneur : M Weinstock d'Alsace.  

 
     
   Lucien Laurant                        Maurice Laurant
 

1948-1949 Louis Dugaugez arrive dans les Ardennes. Avant centre, il est le nouveau capitaine de l'UAST. Mais en plus, c'est aussi entraîneur de l'équipe de Sedan. Cette année c'est un véritable festival avec par exemple (matches aller et retour) : Sézanne 8-0 et 4-1; Rethel 4-0 et 4-1; Revin 5-2 et 8-1; Olympic Rémois 3-1 et 3-1 Le FC Braux (le plus vieux club Ardennais de l'époque) encaisse 16 buts en 2 matches.

Dans la poule d'accession à la division d’honneur disputée en tournoi triangulaire avec les champions de l'Aube et de l'Aisne. Sedan triomphe aisément : Troyes (6-3 et 3-0); Guise (2-2 et 4-0).

Cette année là, seul Lille (alors leader de 1ère division) avec 4 buts de M Baratte bat Sedan en 32ème de finale de la Coupe de France : Lille - Sedan  0-6.


 
Louis Dugauguez


 
Kusmir, D. Carpentier, Nicolas, Sisko, Czekaj,
R.Carpentier,
Serecla,
Mathieu, Roamn, Chrétien et Louis Dugauguez


1949-1950
Un véritable entraînement intensif dès le début de la saison est mis en place. Sedan se promène en division d’honneur. Deux défaites seulement dans la saison !

12 novembre 1949 Sedan gagne 6-3 contre Charleville-Mézières.
Le 26 mars 1950 au match retour, c'est 7-1 que Charleville perd. Charleville, le finaliste de la Coupe de France de 1936 doit tourner la page. Désormais, la grande équipe du département des Ardennes, c'est Sedan.

Pour montrer la force de l'équipe ardennaise, à part un joueur rémois, Sedan représente la ligue Nord-Est contre le Luxembourg (défaite 4-3).

Mais c'est surtout en Coupe de France que Sedan brille :
Le 8 janvier 1949. On peut considérer que c'est ce jour là où Sedan entre dans l'histoire du football français. Sedan, l'inconnu, le cendrillon, équipe de division d'honneur du Nord-Est, gagne devant l'OGC Nice 4-1, alors leader du championnat de France de division nationale et grand favori de la Coupe.


"Sedan balaye la défense de Nice"  l'Equipe.
"Les Niçois peuvent s'estimer heureux d'avoir sauvé l'honneur"  Combat.
"C'est l'exploit N°1"  France Soir.
"Sedan, la révélation a asphyxié Nice"  L'Est Républicain.
"L'OGC Nice a subi plus qu'une déroute. Elle a reçu une leçon"  Nice Matin.

Le 5 février au Stade Delaune à Reims, devant 11000 spectateurs, dont 8000 Ardennais en 16ème de finale, l'UAST élimine difficilement l'Arago d'Orléans (2-1).

Le 25 février au Stade Delaune, l'UAST élimine Montreuil (5-2). Coiffée d'une casquette vert et rouge, la mascotte du club est lâchée sur le terrain (ce n'est pas un sanglier, mais un bouledogue, il s'appelle Whiski).

Le 19 mars, Sedan tombe sur le Stade de Reims à la Meinau à Strasbourg, les favoris de la coupe de France. Sedan est éliminé après un match accroché (0-2).


1950-1953 Trois saisons en CFA. Les joueurs toujours amateurs sont courtisés par les clubs professionnels. Les frères Laurent les retiennent en augmentant leurs salaires aux "Draperies".

1950-1951 Sedan est champion du groupe Nord avec seulement 2 défaites et bat Piennes, Quimper et Draguignan en poule finale. Champion de France, l'UAST se permet aussi cette année 1951 de remporter la Coupe de France des Amateurs. En Coupe de France, les amateurs sedanais sont éliminés de justesse au Stade Delaune à Reims en 8ème de finale. Très peu de clubs de CFA on atteint ce niveau !

1951-1952-1953 Sedan est de nouveau champion du Nord, mais n'arrive pas à décrocher le titre national en finale de poule. En Coupe de France, Sedan est éliminé en 16ème de finale par Metz et Grenoble.

En 3 saisons de CFA Sedan a remporté 45 matches, toléré 12 nuls et 9 défaites. 156 buts marqués contre seulement 66 encaissés. Dans ces 3 saisons Sedan a obtenu 2 titres de champion du Groupe Nord, 1 titre de champion national, la coupe de France des amateurs.   1953-1954 Pour accéder en division II, l'équipe passe professionnelle.

L'équipe reste celle des footballeurs-ouvriers, c'est seulement avant de partir travailler et après le travail que les joueurs s’entraînent.   Ces semi-professionnels sont champions d'automne. En coupe de France, ils ne sont éliminés que par l'Olympique de Marseille en demi-finale de la coupe de France.   En plus sur une erreur d'arbitrage, l'arbitre de touche n'ayant pas signalé la balle sortie sur le but donnant la victoire à l'Olympique de Marseille. Un but à la 91ème minute pendant les arrêts de jeu.

Alex Rozak dit "le grand" porte une casquette dans sa cage mais aussi au travail (photo).


1954-1955 31 matches consécutifs sans perdre une seule fois !
Le 13 mars 1955, Sedan perd pour la 1ère fois de la saison contre Valenciennes devant 21000 spectateurs (0-3)

Le jeudi suivant Lyon élimine Sedan de la coupe de France dès les 16ème de finale (mauvaise semaine pour Sedan jusque là invaincu).

Le 3 mai 1955 au Parc des Princes en quart de finale de la coupe Drago, Sedan affronte le Reims de Kopa (le magicien de l'attaque rémoise). 38000 spectateurs, Sedan bat Reims par 1 but 0 à 3 minutes de la fin de la rencontre.
Sedan, en plus de la victoire sur le grand Reims et ses 39 matches sans défaites, remporte le championnat de deuxième division avec 9 points d'avance sur Rennes (devenu second à la suite du déclassement du Red Star pour "corruption d'équipe adverse"). 106 buts marqués, avec seulement 3 défaites (à Valenciennes, au Havre et le 1er mai à domicile contre Aix en Provence). La seule défaite de l'UAST en 2 ans de compétition professionnelle sur le Stade Emile Albeau.

1955-1956 Voila l'UAST en division Nationale. 7 ans plutôt, Louis Dugauguez y débutait le championnat en Promotion Marnes Ardennes comme entraîneur-joueur. Le Stade Emile Albeau (photo à droite) pourra contenir dès septembre 1955, 17800 spectateurs, soit plus que toute la population de la ville. L'équipe championne de division II reste au complet. Un seul pro acheté Tillon. Et comme ses copains, il sera footballeur-ouvrier. On lui trouve une place de fraiseur. Cette année 6300 spectateurs en moyenne viendront voir les matches. Sedan compte peu de places assises. C'est un public populaire et enthousiaste.




Première saison en D1 et premiers longs déplacements
Fulgenzy, Tillon, D. Carpentier, Ch Oliver, Pascal,
"le père Trubert", Maurice Laurent,
C. Oliver,
accroupis : Walter, Lefevre, Vincent, Eloy, Brény, Cuenca
  



1956 L'année de la première victoire en coupe de France.

Le 6 février 1956  en 16ème de finale de la coupe de France, Sedan écrase Epinal.

Le 4 mars 8ème de finale. Sedan à Strasbourg dispose aisément de Grenoble 7-3.
En avril, quart de finale. L'UAST affronte Saint Etienne à Nantes. Sedan gagne 2-0.

Mai 1956 demi-finale. Sedan rencontre Lyon, sa bête noire. En 6 rencontres de 2ème et 1ère division, Lyon a toujours battu l'UAST. De plus Sedan est privé de son gardien titulaire. Il est remplacé par le jeune Vincent gardien de CFA. Sedan gagne 1-0 grâce à un penalty non sifflé de l'arbitre contre lui (le juste retour des choses après la faute d'arbitrage de 1954 où le juge de touche n'avait pas signalé la sortie du ballon).

13 mai, Sedan reçoit Troyes en championnat. Le dernier se permet, au Stade Emile Albeau, de battre Sedan 3-1. 8 jours avant la finale contre cette même équipe.



La finale où 10000 spectateurs ardennais se déplacent à Colombes mais où Dudule (le sanglier mascotte du club) se voit interdire l'entrée au Stade par la FFF. Finalement Sedan gagne 3-1 après avoir mené 3-0.
  Toutes les Ardennes, préfet compris attendent les héros à 22 heures à la gare de Sedan.


Docteur Tissot, Eloy (capitaine), Lucien Laurant, Maurice Laurant                         



1956-1960 L'UAST a atteint un sommet et "le plus difficile, ce n'est pas de gravir une pente, mais d'éviter de la descendre" :  Louis Dugauguez.

Au vu des résultats, les joueurs sont en droit d'exiger une revalorisation. Certains joueurs sont courtisés par les gros clubs (Rozak part à Nîmes et Celestin Olivier part à Marseille). Et puis tout simplement, l'équipe vieilli (Pascal et Eloy prennent leur retraite).

1956-1957
En quart de finale de la coupe de France, l'UAST affronte, à Marseille, Toulouse. Sedan mène 1-0 à 10 secondes de la fin. Di Loreto surgit et égalise de la tête. L'entraîneur Toulousain s'évanouit. Il faut l'emporter sur une civière dans le tunnel de Marseille. Dans les prolongations Toulouse gagne 3-2 et élimine Sedan. Il ne restait en lice que 2 modestes équipes de division I, Nice, Angers et Bordeaux évoluant en division II. D'ailleurs Toulouse gagnera la coupe de France de 1957.

1957-1958
Sedan, est éliminé dès les 32ème de finale et termine 5ème du championnat que Reims remporte avec la coupe.

1958-59
et 1959-60, Sedan trébuche dès les 16èmes de finale et se classe 10ème et 11ème du championnat.

1960-1961
Sedan élimine Toulouse de la Coupe de France, le 7 février à Bordeaux et efface un mauvais souvenir.

Le 6 mars 1961, un train spécial conduit 3000 supporters à Lyon, ou l'OGC Nice entend bien éliminer les Ardennais de la Coupe. Il ne reste plus que 40 secondes avant les prolongations quand Sedan marque le but de la victoire. Malgré les protestations des Niçois qui réclamaient un hors jeu, le but est validé.

Bouteilles et injures pleuvent sur le terrain. Auzoberry donne un tel coup de tête à Lebert qu'il se retrouve à terre la tête en sang. L'arbitre siffle la fin du match et se sauve. Lamia le rattrape, l'apostrophe, et le frappe. Deux compagnies de policiers assurent la sortie des joueurs ardennais conspués par un demi-millier de supporters niçois.

9 avril 1961 devant 15000 spectateurs, Sedan en championnat est humilié à domicile par le Stade de Reims 4-0

16 avril 1961, le dimanche suivant, les hommes de Dugauguez doivent affronter Bordeaux en demi-finale de la coupe. 2 trains spéciaux sont remplis, la mascotte choisie s'appelle Dora. Une superbe laie de 240 livres.

Au stades Colombe, après prolongation, Sedan et Bordeaux se quittent sur le score nul de 2-2. Pour se partager, le jeudi suivant, les 2 équipes de retrouvent au Parc des Princes. Bordeaux 9ème de division II soutenu par M Jacques Chaban Delmas (alors président de l'assemblé National) espère bien battre les Sedanais.

Le match est indécis, farouche et c'est seulement à 4 minutes de la fin du temps réglementaire que Sedan ouvre le score. Dans les tribunes officielles, M Chaban Delmas félicite M Gochard (maire de Sedan). Il y a dans cette poignée de mains entre le maire d'une ville de plus de 300 000 habitants et celui d'une sous préfecture de moins de 20 000 habitant, le symbole du triomphe et du miracle sedanais    

*Le 7 mai 1961 en finale contre Nîmes pourtant 5ème du championnat, Sedan, seulement 11ème gagne facilement 3-1. Dora et 3 de ses marcassins peuvent défiler sur la pelouse du stade fièrement En 1956, la coupe sacre une épopée.

En 1961 elle consacre une équipe, un entraîneur, un club. Et c'est ce qui fait que le club de Sedan est encore et toujours dans le cœur de nombreux Ardennais. Au retour, le 8 mai 1961, les Ardennes acclament leurs héros sous une pluie de confetti cette fois.

Dans la cohue, les cris de joie, le petit Yannick Noah pleure. Il ne comprend pas la joie de son père qui vient de gagner la Coupe de France. Il n'a que 18 mois et n'a pas encore appris à monter au filet de la gloire notre futur champion de tennis.
 


Noah, Lebret, Lion, Maryan,L Dugauguez, L Laurant,
Mouchel
devant l'usine après la finale de 1961    


1961-1962
Les frères Laurant sortent de leur prudence habituelle. Sedan qui représente la France en Coupe d'Europe sort de l'amateurisme et du semi-professionnalisme et engage plusieurs pros. C'est la fin d'une époque, de la flamme, de l'enthousiasme et des footballeurs ouvriers. L'UAST devient un club comme les autres.

Pour sa première participation en coupe d'Europe, l'UAST est éliminé par le favori, l'atlético de Madrid (3-2 au stade Emile Albeau 8 000 spectateurs et 4-1 en Espagne devant 80 000 spectateurs).

En coupe de France l'UAST est éliminé dès les 16ème de finale.

En championnat, Sedan termine 5ème à 5 points du leader Reims;
Si la saison n'est pas fracassante, elle est honorable d'un point de vue sportif. Mais les difficultés financières se sont accrues de mois en mois. L'UAST demande à la municipalité de Sedan une "avance" de 72 000 F. Le conseil municipal de la cité de Turenne refuse ce prêt par 14 voix contre 10.
Est-ce que c'était inévitable ? En tout cas les frères Laurent décident de fusionner avec Lille. Un nom est déjà donné Union Sportive Flandre Ardennes. A Sedan et dans les Ardennes, c'est la stupeur. Répondant à l'appel du club des supporters "Allez Sedan", les Ardennais comblent le trou du club. Sedan se sont les Ardennes ou rien.

1962-1963
Après avoir faillit disparaître sous sa forme première Sedan est champion d’automne avec 4 points d'avance sur Monaco et Reims. Même Monaco avec Michel Hidalgo doit subir la loi sedanaise. "Qui arrêtera Sedan ?" titre sur 5 colonnes à la une le journal l'Equipe. En coupe de France Sedan brille aussi et peut prétendre réaliser le doublé.
Hélas, en quart de finale, Sedan est éliminé par Lyon 1-0 alors qu'il loupe un penalty à 7 minutes de la fin du match. En fin de compte, en championnat, Sedan termine à 4 points de Monaco.
Ainsi, c'est Monaco qui réalise le doublé coupe championnat. L'un ou l'autre de ces titres, Sedan aurait du les remporter. On peut dire que Sedan a fait une saison magnifique mais aussi malheureuse.

1963-1964 Louis Dugauguez à cause de problèmes cardiaques se résigne à cesser d’entraîner l'UAST. En mai 1964, Sedan se retrouve en fin de classement, menacé de relégation. Les Ardennes s'accrochent aux transistors. Sedan gagne contre Nice 4-2. Ouf !

1964-1965
Louis Dugauguez décide de reprendre sa place d'entraîneur pour la saison. La crise que traverse Sedan (qui n'a sauvé sa place que de justesse en division I), ne date pas d'hier, mais de l'arrivée des vrai pros. Sedan n'a pas les moyens de continuer. Seul le semi-professionalisme est fiable.

Les dirigeants sedanais n'hésitent pas à se séparer de cinq de leurs pros : Jacob, Michelin, Roubain, Salem et Lemasson. Cette décision s'imposait. Aux graves difficultés financières, s'ajoutait la détérioration progressive de "l'esprit sedanais". Ces pros, les frères Laurant et Louis Dugauguez les remplacent par des joueurs de moins de 23 ans, sortis de l'école de Gaetan Chrétien. Il ne reste dans l'équipe qu'un seul ancien : Max Fulgenzy. Il a 33 ans. Il disputera les 34 matches de championnat, alors que ses coéquipiers de la grande époque, Breny et le "revenant" Rozak n'en joueront qu'un seul. Quant à Emilio Salaber, avec ses 28 ans, il fait figure de vétéran. Tordo, le gardien a 25 ans; Lemerre, 23 ans; Rastoll, solide Breton, 21 ans; Cardoni, 21 ans,  Roy, 20. Di Salvio, Marie et Roy sont encore en classe de première et de terminale au lycée Turenne.


 
Poplin, Gasparini, Barré, Fulgenzy, Kraft, Lemerre
Salaber, Herbet, Perin, Cardoni, Roy.  


Cette équipe évidement, ne peut pas espérer briller en championnat. Grâce à leur rapidité des petits gabarits, ils remportent de belles victoires. Mais à l'extérieur, les Sedanais craquent plus d'une fois. Au printemps 1967, l'UAST n'arrive pas à quitter la zone rouge du classement, où une défaite peut l'obliger à courir le risque des barrages. Et après la relégation en division II.

Mais en Coupe de France, c'est la que les jeunes de Dugauguez vont jeter leur fougue, leur jeunesse ! L'UAST se qualifie pour les quarts de finale après ses victoires devant Audin-le-Tiche (1-0), Amiens (2-1), Sochaux (2-1). En quart, Sedan bat Toulon 3-1 après avoir été mené 0-1.

Et Voila Sedan en demi-finale ! Trains, cars, voitures bariolés de vert et de rouge envahissent le 2 mai la nationale 51 et la voie ferrée entre les Ardennes et Reims où l'UAST affronte le Stade Français. Devant 18000 spectateurs dont 9000 parisiens, Sedan fait un match héroïque. Au coup de sifflet final, les joueurs laissent éclater leur joie. Ils viennent d'éliminer le Stade Français sur le score de 4-3. Le 16 mai, soit 14 jours plus tard, le Stade Français bat l'UAST 3-0 chez lui. Voila l'UAST à un point de Nîmes, l'avant dernier.

Sedan veut gagner sa 3ème Coupe de France mais risque de descendre en division II. C'est contre Rennes que Sedan joue la finale. Rennes est le grand  favori, 4ème en championnat, il n'est qu'à 3 points du leader. Mais les Sedanais restent confiant et "l'Ardennais" titre "Nous gagnerons" Tout le monde fait le déplacement, 2 trains spéciaux, 28 cars emmènent à Paris près de 10000 Ardennais.

Dora bien entendu sera là, le président d' "Allez Sedan" annonce que la laie sera accompagnée de 11 de ses marcassins. Le préfet de police de la capitale met son veto immédiatement. Madame Cardot, maire de Douzy et vice-président du Sénat intervient en personne, pour que Dora puisse remporter sa 2ème finale ! Après tout, les Rennais sont bien autorisés à exhiber "Rodrigue" un vulgaire cochon de lait.


1-1 après le temps réglementaire. Il reste 30 secondes de jeu dans les prolongations et il faudra disputer une seconde finale. C'est à ce moment la que Herbet est fauché dans la surface de réapparition. L'arbitre vient de siffler... la fin du match. M Kitabidjan vient de voler la coupe aux gamins de Dugauguez. Même Jean Prouff, l'entraîneur déclarait "je n'aurais pas voulu d'une victoire obtenue dans ces conditions".  
 

 
Pompidou avant le coup d'envoi avec Max Fulgenzy et Pierre Tordo le 23 mai 1965
lors du coup d'envoi du premier match de la finale de la coupe de France


La victoire de Rennes 3-1 lors de la 2ème finale le 27 mai est normale. Fatigué de ses efforts, Sedan s'effondre en seconde mi-temps. Et l'obole d'un penalty de dérisoire "compensation", dès la 20ème minute ne change rien.

Le lendemain, alors que la Bretagne s'apprête à accueillir les vainqueurs de la coupe, les gamins de Dugauguez, les jambes et le moral brisés par les 2 finales, prennent le train pour Nîmes. Le dimanche 30 mai, ils vont disputer la dernière journée de championnat pour sauver leur place en Division I. Une défaite ou un nul obligerait les Sedanais à disputer les barrages (Sedan : 28 points; Nîmes, le Stade Français et Rouen 29). Les supporters ne croient pas au miracle. Qui plus est, Marie et Perrin, blessés, ne joueront pas et Dugauguez fait donc appel au vétéran Claude Brény, 33 ans qui, toute la saison a joué avec les amateurs de Chrétien. Le miracle a lieu, et Nîmes est battu 3-0.

1965-1966
Sedan termine 9ème.

1966-1967 Le Racing comme Lille en 1962, se meurt, en division II. Les principes de la fusion entre le Racing et l'UAST restent les même que ceux pour "L'entente Flandre-Ardennes" de 1962. Les matches doivent se disputer alternativement au Parc des Princes et au stade Emile Albeau. En juillet 1966, l'assemblée générale des clubs, par 22 voix contre 19 impose au RCP-Sedan de jouer au Parc des Princes ou au stade Emile Albeau. Dès lors, en juillet 1966, le comité directeur de l'UAST décide que tous les matches se disputeront dans les Ardennes. 3 saisons durant, existera un "Racing Club de Paris-Sedan". Rien n'est vraiment changé et Sedan restera Sedan. Cette année la, Sedan se classe 5ème.

1967-1968 Sedan termine 10ème.

1968-1969 Le RCP-Sedan rencontre Strasbourg en quart de finale. Selon la nouvelle formule de la Coupe de France, les équipes s'affrontent en matches aller et retour. C'est seulement après un match de barrage, disputé au stade Saint Symphorien de Metz que Sedan, après avoir mené 3-0 gagne finalement 3-2. Et Voila Sedan pour la 5ème fois de son histoire en demi-finale de la Coupe de France.

Au stade Emile Albeau, le 26 avril 1969, le RCP-Sedan ne réussit pas à marquer un but au gardien Bordelais. Au match retour Chada, le capitaine Bordelais ouvre le score sur penalty. Il semblait bien que la main de Zamozski fut involontaire. Le match est haletant, les occasions sont multiples. à la 78ème minute Dellamore marque. 4-3 pour Sedan. Sedan est en finale de la Coupe de France pour la 4ème fois… M Kitabidjian après la finale de 1965, et le penalty généreux pour Bordeaux annule le but pour hors-jeu alors que le juge de touche n'avait même pas levé son drapeau…

La seule consolation pour les hommes de Dugauguez est la presse de lendemain. Victor Péroni de "L'équipe" écrit "bien souvent pendant ce match retour de demi-finale,…, nous avons pensé à une finale de coupe d'Europe… Il est bien dommage qu'une telle rencontre n'ai pas été télévisée…".

En championnat Sedan termine 5ème.


1969-1970 Sedan se classe 3ème en championnat pour la seconde fois de son histoire à seulement 3 points de Marseille 2ème.

Mais en 1969 s'abat sur Sedan le contrat temps. Désormais, le joueur professionnel n'appartient plus à son club jusqu'à l'âge de 35 ans. Il est devenu un homme libre qui, son contrat temps fini, dispose de lui-même. Il est incontestable que sur le plan social, il représente pour le footballeur un immense progrès. Il n'en reste pas moins qu'il favorise les clubs riches et ne fait qu'accentuer la dimension capitaliste de notre football.

Sans subvention, la seule solution semble bien de fusionner totalement avec le Racing Club de Paris. Mais les Ardennais refusent cette solution et le club des supporters "Aller Sedan" lance dans les quotidiens "L'Ardennais" et "L'Union" un SOS. Dans tout le département des collectes sont organisées. Même le conseil Générale vote pour la première fois une subvention au club de Sedan qui devient le Club Sportif Sedan Ardennes C.S.S.A.

1970-1971 En juin 1971, Sedan termine dernier du championnat, et est relégué en division II. Durant 13 saisons consécutives, Sedan s'est maintenu en division I.  A la fatalité de l'hémorragie saisonnière s'ajoute la guigne.
En cette saison 1970-71, 91 583 spectateurs franchirent les portes su stade Emile Albeau pour 665 670 F de recette. Quand on pense que le seul derby Marseille-Nice rapporte 760 000 F soit plus que la recette de l'année de Sedan. Mais Sedan relève le défi. La municipalité refuse toujours la moindre subvention au CSSA : "nous offrons le Stade, nous l'entretenons, nous payons la taxe des spectacles, ça suffit !"

1971-1972
Mouzon petite bourgade Ardennaise de 3340 âmes vient de se hisser en division II du groupe A. Quels derbies !

Le 20 mai 1972, pour son dernier match, Sedan reçoit Besançon. Les hommes de Dugauguez écrasent les Bisontins qui suprême élégance sportive, forment à la fin de la rencontre un haie d'honneur et acclament les champions. Au stade Emile Albeau, ce 20 mai 1972, c'est la fête et Sedan, champion du groupe A de division II, retrouve la première division.

1972-1973
Sedan est éliminé en 16ème de finale à Nantes en direct devant les caméras de télévision.

En championnat Sedan peine. Le 2 juin 1973, pour son dernier match, Sedan joue au stade Vélodrome contre Marseille le 3ème du championnat. Pour se maintenir Sedan doit gagner. Un nouveau défi à l'impossible. Il ne reste plus que 12 minutes et le score est toujours vierge. Les Ardennais accrochés à leur transistors désespère et c'est à ce moment la que Roger Wicke marque le but de la victoire.

1973-1974 Le CSSA termine à la dernière place. Pourtant dans les buts, le futur gardien international, René Charnier, évite bien des déroutes à une équipe sedanaise où Mustapha Dahleb brille de mille feux. "Dans le monde d'argent du football, Sedan est de plus en plus perdu" écrit Daniel Ferrier dans "L'Ardennais" du 28 mai 1974. Evidement et comme toujours René Charrier s'en va garder les buts de Marseille et Mustapha Dalheb sollicité par Anderlecht et le Bayern, accepte finalement les propositions du PSG.

En juin 1974, Sedan fusionne avec Mouzon pour essayer de tenir encore et toujours dans ce football ou l'argent triomphe. Après s'être appelé l'Union Athlétique Sedan-Torcy, le Racing Club de Paris-Sedan, le Club Sportif Sedan Ardennes, Sedan devient le C.S.S.M.A : le Club Sportif Sedan Mouzon Ardennes.

1974-75 Louis Dugauguez abandonne ses fonctions d'entraîneur.  Après 28 ans, des ennuis cardiaques ont hâté sa décision.

Cette saison, Sedan s'en tire pas mal du tout échouant en 8ème de finale de la Coupe de France lors de la série des penalties contre Valenciennes au stade Emile Albeau. Certains supporters n'admettent pas ni cette malheureuse élimination, ni surtout l'évidence : Sedan ne pourra plus être Sedan. Le CSSA n'a plus les moyens financiers d'accéder en division 1. En mai 1975, une poignée d'excités injurient les frères Laurant qui durant 29 ans ont tenu de mains de maître leur Sedan. C'est ainsi que Lucien Laurant et Maurice Laurant démissionnent "n'ayant plus la confiance d'une majorité importante de sportif ardennais, nous considérons qu'il est de notre devoir de nous démettre... l'ossature du club est de très bonne valeur...Longue vie au Club Sportif Sedan-Mouzon-Ardennes ! ".

Le départ de Louis Dugauguez puis des frères Laurant marque la fin d'une époque. Malgré tout le CSSMA fini à la 4ème place de division II derrière Valenciennes, Rouen, et Lorient.

1975-76 Vingt ans après la 1ère Coupe de France, Sedan est relégué en division III.

Au désastre sportif, s'ajoute la débâcle financière. Les recettes en 2 ans ont chuté au stade Emile Albeau de 62% et ni le conseil municipal de Sedan ni le conseil général des Ardennes, n'accordent un seul sous de subvention. En mai 1977, les joueurs doivent faire grève pour obtenir leur salaire.
Mais Sedan n'est pas un club comme les autres. Le passé continue d'éduquer le présent, y forge l'avenir : Christian Perrin, Yvan Roy, Pierre Tordo vont tour a tour diriger le onze de division III.

1977-1978
Au bout d'une saison en division III, Sedan doit abandonner le statut professionnel. Le CS Sedan Ardennes sans Mouzon piétine en division III et évite même de justesse la relégation.

1978-1979
Le 24 décembre 1978 Sedan élimine Troyes alors en division II en 64ème. Et est éliminé en 32ème de finale par un club de division I Strasbourg. La coupe de France permet à Sedan de sortir de l'anonymat.

1979-1980 C'est toujours en Coupe de France que Sedan retrouve un peu de son passé. En effet, au 6ème tour, il élimine, dans les prolongations, Reims alors en division II.

Au tour suivant, Sedan reçoit Noeux-les-Nines alors en division II. C'est près de 8000 spectateurs qui assistent à ce match. Seul l'épreuve des penalties permet au CSSA de l'emporter.

1980-1981
A la fin de la saison, Sedan est a égalité avec Blénod avec un goal-average bien supérieur à son rival. Mais c'est le goal-average particulier qui compte et Sedan reste en division III.

1982-1983
A la dernière journée, Sedan possède un point d'avance sur Chaumont. Si Sedan gagne contre l'AS Vauban, il est assuré de monter. Mais au Stade Emile Albeau devant 5000 spectateurs, la place forte résiste et Sedan s'incline 1-0. Le destin de Sedan n'est plus entre ses mains.

Le lendemain, Chaumont dans un derby reçoit Saint-Dizier. Si Chaumont gagne Sedan restera en division III. Chaumont mène 2-0 et c'est seulement à 3 minutes de la fin que Saint-Dizier égalise et propulse Sedan en division II après 8 ans de division III.
 


1983-1984 Dans le groupe B, l'objectif de Sedan est le maintient. Le CSSA retrouve Reims en le battant à domicile 2-1.

1984-1985 Sedan est dans le groupe B. Sedan 1-1 Reims.

1985-1986 Sedan 2-0 Reims. Mais cette victoire de prestige dans le derby, n'empêche pas Sedan d'être relégué en division III et de retomber dans l'anonymat.

1986-1990 4 années dans le purgatoire de la division III.

1990-1991
Dans le groupe Est de division III, Paris FC et Sedan sont les principaux favoris. Mais c'est Sedan qui termine premier et peut retrouver la division II et la presse nationale.

1991-1992 Dans le groupe A, l'objectif est le maintien. Il n'y aura pas de derby Sedan Reims. En effet Reims a déposé son bilan.

1992-1993
Sedan retrouve un nouveau derby contre Charleville-Mézières distant de seulement 20 Km : Sedan 1-1 Charleville. C'est une année difficile avec la disparition des 2 poules de division II regroupées en une seule. Mais comme son rival ardennais, Sedan se maintien brillamment.

1993-1994 Sedan 3-0 Charleville. Les 2 clubs Ardennais se maintiennent, Sedan terminant 11ème.

1994-1995 Sedan 1-0 Charleville. Malgré la victoire sur son voisin, Sedan est relégué et doit laisser Charleville-Mézières seul en division II.

1995-1996 En National, Sedan en gardant le statut professionnel veut remonter immédiatement. Sedan est en bataille pour la deuxième place synonyme de montée contre Troyes. Au match retour, le match est très important car les deux équipes sont à la lutte pour la deuxième place qualificative pour la D2. C'est un match formidable 8000 personnes dont 1500 Sedanais vert et rouge dans le vieux stade de l'Aube pour voir un match de N1, je crois que c'était du jamais vu a ce niveau!! C'est de la folie! Un boucan d'enfer entre Sedanais et Troyens. Hélas Troyes s'impose 2-0 et du même coup assure la montée en D2. En fin de saison, la loi du sport est intransigeante, Sedan reste en National 1.

1996-1997 Sedan redevenu amateur change complètement son équipe. Avec le regroupement des 2 poules en une seule, l'objectif réussi est le maintien en national. Le CSSA terminant 6ème du groupe A de National 1.

1997-1998  Dès le début du championnat, le Club Sportif Sedan Ardennes a pris un bon départ. En effet, 2ème journée, l'équipe vert et rouge était en tête. Le premier tournant de la saison fut la rencontre contre l'AC Ajaccio quinze jours après la défaite contre Epinal. Après une magnifique rencontre, le CSSA mettait un terme à l'invincibilité des Corses (2-0).

Ceux-ci, ne perdrons plus un seul match pendant 8 mois, battu seulement par Créteil et Raon-l’étape lors de l'ultime journée.  Le 30 août, juste après sa victoire sur les Corses, c'est le nouveau leader Angoulême que Sedan va battre (2-1).   Le 4 octobre fut certainement la victoire la plus importante de Sedan et encore, contre le leader du moment. Les joueurs vert et rouge s'imposent contre Créteil (2-1) devant 5 585 spectateurs. Le but de la victoire, réussi dans les arrêts à jeu (92e) sur penalty, fit couler beaucoup d'encre, mais permettait à Sedan d'être enfin leader du National.
 

Le CSSA le restera 11 journées avant de perdre sa place le 30 janvier contre l'AC Ajaccio… le futur champion. Mais aussi après avoir perdu 6 points sur tapis vert après les expulsions de Charleville et de Bourges dont les matchs furent annulés.   Au fur et à mesure que le championnat avance 3 équipes se détachent : l'AC Ajaccio, Sedan et Créteil pour seulement deux places en division 2. Dans ce duel au sommet, l'AC Ajaccio pris le meilleur. Créteil et Sedan allaient se battre jusqu'au bout pour obtenir ce billet pour l'élite. Le CSSA comptait jusqu'a 9 points d'avance sur les Cristoliens.

 

 


Mais après la trêve hivernale, les joueurs vert et rouge avait du mal à repartir et Créteil petit à petit refaisait son retard.   La journée du 28 mars aurait pu coûter chère à Sedan. Créteil réussissait à s'imposer 2-1, alors que Quint ratait un penalty. Heureusement le CSSA en marquant un but dans les dernières minutes par Di Rocco, conservait l'avantage en cas d'égalité (en National, tout comme dans toutes les divisions inférieures à la D2, c'est le goal-average particulier qui départage deux équipes. Les buts marqués à l'extérieur ne sont par contre pas pris en compte).   C'est le goal-average général qui intervient si ce n'est pas suffisant. D'où l'importance cruciale du but marqué par Sedan à Créteil, qui permet de faire appel à la différence de but générale, largement favorable aux Ardennais.

Inexorablement Créteil refaisait son retard mais Sedan réalisait des exploits. Le 24 avril, le CSSA battait le Gazelec d'Ajaccio, l'autre club Corse 3-2. Les Sedanais marquant leurs 3 buts dans le premier quart d'heure ! Les insulaires étaient pourtant invaincus dans leur antre depuis… avril 97. Dans le même temps Créteil ne parvenait pas à s'imposer à Tours (0-0).  

A deux journées de la fin du championnat, Sedan failli hypothéquer ses chances en perdant de façon imméritée contre Tours. Heureusement Créteil ne parvenait pas à s'imposer contre Angoulême en loupant un penalty à l'ultime minute du match. Ainsi à égalité avec Créteil, il ne restait plus à Sedan qu'a s'imposer contre St Denis/St Leu à domicile. Devant près de 8 000 spectateurs pour une ville de 20 000 habitants,  
Sedan fit un véritable festival ouvrant le score dès la 8ème minute par ce petit diable de N'Diefi et menait 4-0 dès la 36ème minute. Dans ce stade plein comme un œuf, le public aux anges fêtait la montée avec son équipe par une gigantesque ola à laquelle participa tout le Stade Emile Albeau, les officiels compris. Du jamais vu en National !  

Alors que Sedan fêtait encore sa montée, la DNCG refusait à Sedan la montée. C'était la douche froide pour tous les Ardennais. Politiques, dirigeants, supporters, tout le monde se mobilisant, lançant une souscription pour sauver Sedan. Heureusement en appel, le DNCG revenait sur sa décision et ne mettait même pas le CSSA sous recrutement surveillé. Pour les Ardennes, après le descente en 95 en National 1 et la disparition de Charleville, c'est enfin le bout du tunnel et la sortie du purgatoire.  

Cependant l'avenir n'est pas assuré. Les supporters se sentent trahis par le départ de leur entraîneur depuis trois saisons Bruno Metsu, un des grands artisans de la montée. Espérons qu'ils ne regretteront pas le temps ou ils étaient en tête du National. En tout cas, le CSSA mérite de monter, surtout après les 6 points perdus sur le tapis vert. Et avec pas loin de 4 000 spectateurs de moyenne en National mérite sans aucun doute sa place en division 2, en faisant rêver tout un département.

1998-1999 Pour cette année de transition, l'objectif était simple : le maintien. Après un bon début de saison, le CSSA se retrouvait en difficulté dans le premier quart. Bruno Metsu, l'ancien entraîneur de Sedan était même recontacté par le club pour remplacer Patrick Remy. En fin de compte, Patrick Remy releva la barre, pour emmener Sedan vers les sommets. Vice champion de D2, qui permettait à Sedan de retrouver l'élite du football français mais aussi une finale de coupe de France volé aux Sedanais par l'arbitre M. Garibian sur un penalty imaginaire. Comme M.Kitabidjan en 1965 avait volé Sedan l'histoire se répète. 
 


1999-2000
Comme l'année précédente, l'objectif de Sedan est le maintien. Avec un budget de 60 MF, le CSSA fait figure de petit poucet dans ce monde capitaliste où l'argent fait la loi. Pour cette saison, les dirigeants doivent rendre plus "présentable" le stade Emile-Albeau. Des tribunes provisoires sont installées, la petite tribune est rénovée. Finalement, les politiques offriront à Sedan, un écrin à la hauteur de leurs derniers résultats. La construction du stade Dugauguez est décidée.

Seulement 5 joueurs rejoignent le club, Eddy Capron, Laurent Huard, Oumar Dieng, Jean-Louis Montero et Patrick Regnault, l’Ardennais. Borbiconi, Pabois et Dangbeto ont quittés le club.

Pour les sages du football français, les Sedanais n’ont aucunes chances et vont être ridicules en D1.

La saison débute à Marseille !!! Les Sedanais s’inclinent 3-0. Ils enchaînent par une victoire à domicile 3-1 face à Nancy et du même coup honorent la mémoire de Michel Charlot décédé peu avant. S’en suive 2 défaites face à Auxerre et au Havre. La réception de Saint Etienne est synonyme de match couperet pour Patrick Rémy.

Au bout de 15mn, les Stéphanois mènent 2-0 et finalement les Sedanais renversent le match et s’imposent 3-2 !!!!! Le déplacement suivant va définitivement lancer la saison et faire tressaillir les grands clubs français, les Sedanais s’imposent à Lens 3-0 et le tout par 3 anciens lensois, Quint, Deblock et Mionnet . Au soir du 2 octobre, les Sedanais se retrouvent seul en tête du championnat de D1 après leur victoire face à Troyes !!!

La saison va se poursuivre au gré des exploits, victoire face à Lyon, Saint Etienne, Monaco, nul à Bordeaux. Sedan finira finalement la saison 7éme, se qualifiant donc pour la coupe intertoto.

2000-2001
Patrick Remy est remplacé par Alex Dupont, qui vient de gagner la coupe de la ligue avec Gueugnon

La saison débute donc par la coupe intertoto, les Sedanais passent le 1er tour en battant Leiftur (Islande) puis se font éliminer par Wolfsburg (Allemagne).

La saison de D1 débute par une victoire à Auxerre suivront des victoires face à Monaco, Guingamp (3-0 à l’extérieur), Marseille, Bastia à Furiani, à Saint-Étienne (c’est une habitude !!). La victoire la plus marquante, fut celle face au PSG, les Parisiens en font encore des cauchemars. Ce soir de décembre, les Sedanais ridiculisent les Parisiens qui lâchent leur coach 5-1.

Le 10 octobre 2000, le match face à Rennes fut l’occasion d’inaugurer le stade Louis Dugauguez, une grande date de l’histoire du football sedanais. Les Sedanais terminent la saison à la 5éme place et se qualifie pour la coupe de l’UEFA !! Quel parcours depuis 2 ans et ce match face à Saint Denis-Saint Leu !

2001-2002
La saison débute mal pour Sedan, 1 victoire en 7 matchs, arrive le match de coupe d’Europe face au modeste club de Pribram qui devrait remettre en selle les Sedanais mais les Sedanais vivent une soirée de cauchemar, ils perdent 4-0 face à Pribram. Le lendemain, Alex Dupont est viré et remplacé par son adjoint Henri Stambouli.

Mais les choses ne s’arrangent pas, les Sedanais attendent la 13éme journée pour enregistrer leur 2éme victoire de la saison. Les choses s’arrangent ensuite, les Sedanais n’enregistrent que 5 défaites, 6 victoires et 10 matchs nuls jusqu’à la fin de la saison.

Les Sedanais terminent 14éme et se maintiennent, ce qui est l’essentiel, mais on sent que l’esprit a disparu, les joueurs de l’épopée de 99 ont, peu à peu, quitté le club et l’on ne retrouve plus le jeu offensif pratiqué par les Sedanais de 1999 à 2001.

2002-2003
La saison commence par un nul à domicile face à Sochaux, suivent une défaite 6-1 à Lyon et 1-0 à domicile face à Lens.

Les Sedanais effectuent une saison en dent de scie, capable de grands exploits, victoire face au PSG 3-1, à Nice 3-0, à Guingamp ou à Bastia 1-0 mais aussi défaite à domicile face à Rennes et Lille.

Finalement, après avoir encaissé 9 buts en 3 matchs et après la défaite à Nantes 4-1, Stambouli est limogé, remplacé par Bathenay, sélectionneur des Seychelles et qui n’a réussi nulle part comme entraîneur.

Et il ne réussira pas plus qu’ailleurs, car, finalement, Sedan descend en L2 après 4 années de bonheur en L1. Les Sedanais échouent à 3 points du maintien et redescendent en compagnie des voisins troyens qui étaient montés avec nous.

2003-2004
Bathenay reste l’entraineur de Sedan pour cette saison en L2, la plupart des joueurs cadres quittent le club. L’objectif est bien sûr la remontée immédiate.

Malgré cette descente, le club compte encore 6000 abonnés.

Durant les 7 premiers matchs, les Sedanais éprouvent beaucoup de difficultés à s’adapter au jeu de la L2, au soir de la 7éme journée, ils sont 19éme et reléguables avec une seule victoire.

Pascal Urano va donc recruter Serge Romano comme adjoint à Bathenay et à compter de son arrivée, le CSSA va engranger une impressionnante série de 14 matchs sans défaites, malheureusement avec trop de matchs nuls pour espérer remonter au classement. Le CSSA pratique un jeu trop frileux pour espérer quelque chose.

Malgré une fin de saison en boulet de canon, le club va échouer à la 5ème place à 6 points du 3ème, entre temps, Bathenay aura été démis des commandes de l’équipe première, remplacé par Romano pour les 6 derniers matchs et pour préparer la saison prochaine.

La fin de saison marque la fin d’une époque avec le départ de Cédric Elzeard et de Cédric Mionnet, les 2 derniers représentants de l’épopée de 99.

2004-2005 Pour cette nouvelle saison, le CSSA fait encore partie des favoris,et après un mois de compétion au soir d'une victoire à Clermont (0-1), Sedan pointe à la seconde place du classement avec 12 points. Cependant le CSSA va progressivement lacher prise notamment en raison d'un trop grand nombre de matchs nuls concédés à la maison pour un prétendant. Le CSSA terminera finalement 6ème de l'exercice.
 

Mais c'est dans son exercice favori - la Coupe de France - que Sedan va régaler ses supporters. Qualifiés de justesse au 7ème tour en écartant Dieppe (CFA) après l'épreuve des tirs aux buts (3-3, TAB 4-3), le CSSA écarte Feignies (CFA2) au tour suivant dans la douleur. Lors des 32èmes, Sedan va s'illuster en écartant un club de ligue 1, Strasbourg, grâce à des buts de Noro, Gagnier et Sabin (3-1). Le tour suivant face à l'US Montagnarde (CFA2) est une formalité (4-0).
 

En 8ème, les Vert et Rouge ont encore la chance de recevoir une équipe abordable, l'US Quevilly (CFA)  et s'imposent dans la difficulté grâce à Sabin et Mokaké (2-0). Vernis par le tirage, le CSSA qui a abandonné toute prétention en championnat reçoit une nouvelle fois à Dugauguez et acueille Grenoble (ligue2) pour le compte des quarts de finale. Au terme d'un match serré les Sedanais arrachent leur ticket pour les demi-finales grâce à un but de Citony à deux minutes de la fin des prolongations ((2-1 AP, 1-1).
 

Cete fois le sort est moins clément avec le CSSA qui devra s'imposer sur le Rocher face à Monaco (ligue 1) s'il veut disputer sa 5ème finale de Coupe. Le 11 mai 2005 Sedan réussit le véritable exploit de se qualifier grâce à un but de Citony encore lui (0-1) au stade Louis II.
 

Ainsi, le 4 juin, accompagné par 30 000 Ardennais, le CSSA retrouve le Stade de France 6 ans après pour y affronter l'AJ Auxerre et tenter de renouer avec son glorieux passé. L'AJA s'est qualifié in-extremis pour la finale grâce à un but, marqué à la dernière minute face à Boulogne, entaché d'une ereur d'arbitrage. La qualification acquise et ce jusqu'à la finale, Guy Roux n'aura de cesse de faire "son numéro" dans les médias se plaignant de ne pas pouvoir disposer de ses internationaux africains pour la finale, finalement seul un joueur auxerrois manquera la finale, beaucoup de bruit pour pas grand chose !

 

11 mai 2005, 30 000 Ardennais au Stade de France pour soutenir le CSSA

 

La première mi-temps est difficile pour le CSSA et les Sedanais regagnent les vestiaires sur le score logique de 1 à zéro en faveur des Auxerrois. La seconde mi-temps redémmare sur de meilleurs bases pour le CSSA et cela tourne à l'hystérie lorsque Stéphane Noro égalise d'une frappe magistrale des 30 métres qui vient se loger sous la barre de Fabien Cool (65ème). Ce but magnifique (voir ci-dessous) fera le tour du monde.



A la 77ème minute, Citony s'incruste dans la surface auxerroise et tente le grand pont sur un défenseur mais celui le met à terre, PENALTY !!! Mais non, Mr Derrien laisse jouer et encore une fois l'arbitre allait briser les rêves des Sedanais ! On approche alors des prolongations et Sabin perd le ballon à 40m des buts, Akalé récupère et centre pour Kalou qui trompe Regnault à la 94ème minute. L'arbitre siffle la fin du match sur ce but cruel pour le CSSA. qui méritait de disputer les prolongations.

2005-2006 Serge Romano compte bien mettre à profit le bon parcours en Coupe du CSSA pour peaufiner son système à 5 défenseurs et briller en championnat cette fois. Si le spectacle n'est pas toujours au rendez-vous, loin s'en faut, l'efficacité elle y est. Longtemps en tête du championnat, le CSSA céde le titre de champion à Valenciennes qui termine la saison en boulet de canon en venant notamment s'imposer à Dugauguez le 28 avril 2006 (0-3). Toutefois, la semaine suivante, dans l'antre du voisin et néamoins rival Stade de Reims, le CSSA s'impose 2 buts à 1 et devant 500 supporters survoltés faisant du bruit comme 5000 et acquiert le droit de retrouver la ligue 1 après 3 ans en ligue 2.

 
C'est à Reims que le CSSA valide son ticket pour la ligue 1 devant un parcage déchaîné
 
2006-2007 La montée à peine acquise, Serge Romano se voit imposer un adjoint en la personne de José Pasqualetti et l'on comprend vite que rien ne lui sera pardonné. Ce qui devait arriver, arriva, à la faveur d'un début de championnat difficile, après un dizaine de match seulement et alors que le CSSA est relégable, Serge Romano se voit limoger pour être remplacé par son adjoint comme il avait lui même remplacé Bathenay deux ans plus tôt.

Si José Pasqualetti, abandonnant le système ultra-défensif de son prédecesseur, redonne un peu de couleur et de jeu à l'équipe, il ne peut éviter le retour du CSSA en ligue 2 un an seulement après s'en être extrait et ce malgré un nombre de but record pour un club finalement relégué.

2007-2008 Après de nombreux départs, le CSSA prend une option dangereuse en multipliant les prêts de jeunes joueurs talentueux mais dont on sait qu'ils ne resteront pas dans les Ardennes.. Le début de saison est laborieux, le club sedanais peine à se réaclimater à la ligue 2 et lorsqu'il y parvient, le retard de point accumulé depuis le début semble rédibitoire. Cependant à la faveur d'une deuxième partie de saison fantastique, le CSSA échouera finalement à la 4ème place du classement et réalise, encore, un parcours remarquable en Coupe de France avec notamment une superbe qualification acquise à Bordeaux en quart de finale aux tirrs aux buts. Seul l'Olympique Lyonnais en demi-finale (futur vaiqueur de l'épreuve) privera le CSSA d'une 6ème finale de Coupe.

Malheureusement, comme cela était prévisible, tous les joueurs prêtés s'en vont, et à la faveur du départ également de son entraïneur qui n'a pas souhaité continuer l'aventure, le CSSA se retrouve dans l'obligation de tout reconstruire ...

(Suite à venir) ...

 
 
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